01/08/2010

If we were SuperZeros…




My name is Thibault Prat. I'm a second year European Section pupil at Saint-Eugène Lycée. I'm sixteen and I come from Aurillac. My vision of the world is a little off-beat, but I try to keep things down-to-earth.

My name is Marion Moricet. I'm 16 years old and I come from Evry near Paris. I now live in Aurillac, for what it’s worth.

Our dual self-portrait is entitled If we were SuperZeros… It resembles a giant comic strip: five A3-size garishly-coloured photomontages in a long white frame. Using drawing software, we were able to create a cut-out effect and a crude staging of the characters. The first and last sheets are the front and back cover of the strip cartoon. The three others make up the “story”.

Why represent ourselves as super-heroes? Because everybody dreams of having super powers! Our goal was to do our self-portraits by “hiding” behind comic strip superhero characters; these superheroes become our "masks". The actions of these superheroes reveal our self-image, which, according to the title, is rather negative and critical, but our work is supposed to be a little crazy and quirky; we like to laugh about our peculiar foibles.

Cf.: http://www.koreus.com/video/heroes-zeroes.html

Often, artists reveal something about themselves by not saying or showing everything. Masks, real or imaginary, have been used throughout history and in all cultures. In literature, authors often hide behind their narrators or characters (Jekyll and Hyde by Robert Louis Stevenson is just one example). Music too can be used cryptically (The Enigma Variations by Edward Elgar, Intimate Letters by Leos Janacek, Eric Satie’s compositions, etc.). Most art is “hide-and-seek” when you think about it. Even in real life, people use clothes and make-up to hide behind and to convey a message about themselves.

The International Mask Festival, which last time took place in England in 2007, is one of the biggest meetings of mask fanatics in the world. There are only people who hide behind masks of various shapes and sizes, which convey various meanings. For example: a person who hides behind a fancy robot mask is perhaps trying to convey the idea that he likes things that are high-tech. Each mask is unique and reveals how its creator sees himself (ridiculous for example), or how he would like to be seen by others (friendly perhaps).

Cf.: http://www.internationalmaskfestival.com/index.html

"Is the “me” that which is hidden, or is the “me” that which is revealed?" This is an interesting philosophical question which challenges our modern society’s obsession with appearances, with having to look good.

Cf.: http://www.aide-en-philo.com/dissertations/moi-qui-cache-qui-manifeste-17628.html

We hide because of shyness, modesty, or fear, but how we choose to hide ourselves reveals in fact how we want to be seen. Tobias Rehberger is an artist who represents himself as furniture, fruit, flowers, objects, etc. His work is aesthetically pleasing and very profound at the same time.

Cf.: http://www.artclair.com/oeil/archives/docs_article/46139/tobias-rehberger-cacher-pour-mieux-reveler.php

Cindy Sherman is famous for her portraits of herself “as” somebody else. Her work is a critique of the role given to women in contemporary society.

Cf.: http://www.cindysherman.com/biography.shtml

Our piece of art looks like 50s Pop Art by Andy Warhol or Roy Lichtenstein. This form of art is sometimes seen as a commercial product: it is ephemeral, disposable and cheap. But art without any thought is not art. Pop art is about art, its bright colours and extravagant forms challenging our aesthetic preconceptions.

Cf.: http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-pop_art/ens-pop_art.htm

Pop Art was in part inspired by American comics, their brash colours, simple layout, and clichéd stories of heroes saving the world. We decided to create a mock comic strip too because it’s in comic strips that we most often find superheroes. Our work is not a comic strip per se, it’s rather more a parody, a comment on how people identify, absurdly, with superheroes. We, Thibault and Marion, are not afraid of being considered ridiculous by depicting ourselves as superheroes doing silly things!

Cf.: http://fr.wikipedia.org/wiki/Comic


Si nous étions des SuperZéros…

Mon nom est Thibault Prat, je suis élève de seconde en Section Européenne au Lycée Saint-Eugène. J'ai 16 ans et je suis originaire d'Aurillac. Philosophe dans l'âme, j'aime réfléchir sur le monde qui nous entoure de manière décalée mais néanmoins pertinente.

Je me nomme Marion Moricet et j'ai 16 ans. Originaire d'Evry, près de Paris, je vie aujourd'hui à Aurillac, pour le meilleur et pour le pire.

Notre autoportrait à deux se nomme Si nous étions des SuperZéros… Cette œuvre se présente sous forme de cinq planches A3 de bande dessinée. Nous avons utilisé un logiciel de retouche photographique pour créer des photomontages très colorés avec un effet « découpé » des personnages. La première et la dernière page sont respectivement la couverture et la quatrième de couverture. Les trois autres feuilles sont la « BD » à proprement dite.

Pourquoi avoir choisis de nous représenter en super-héros ? Parce que nous rêvons tous d'avoir des supers pouvoirs ! Dans cet autoportrait nous nous cachons derrière des personnages de bande dessinée ; nos super-héros deviennent alors nos "masques". Les actions de ces super-héros nous révèlent, d'après le titre, de manière négative et critique, mais notre œuvre est sensée être décalée, loufoque; les situations cocasses nous amusent.

Les artistes ne se révèlent pas en disant ou en montrant nécessairement tout. Les masques, vrais ou de l’imaginaire, ont été utilisés dans toutes les cultures tout au long de l'histoire. En littérature, les auteurs se cachent souvent derrière leurs narrateurs ou leurs personnages (L’Etrange Cas du Dr Jekyll et de Monsieur Hyde de Robert Louis Stevenson est un exemple parmi tant d’autres). Même la musique peut être cachotière (exemples : The Enigma Variations d'Edward Elgar, Lettres intimes de Janacek, les œuvres d’Eric Satie…). Quand on y réfléchi bien, la plupart des œuvres d'art sont en fait un jeu de "cache-cache". Dans la vie réelle aussi les gens se "cachent" derrière leurs habits, le maquillage, afin aussi de faire comprendre aux autres comment ils souhaitent être vus.

Le Festival International du Masque, qui s'est déroulé la dernière fois en 2007 dans le pays de Shakespeare, est un des plus grands rassemblements d'adeptes du masque au monde. On y croise que des gens cachés derrière des masques de toutes sortes. Chaque masque est porteur d’un « message ». Par exemple, un masque impressionnant de robot peut montrer que la personne qui le porte aime bien la technologie. Chaque masque révèle aussi comment le créateur se voit lui-même (ridicule par exemple) ou comment il voudrait être vu par les autres (sympathique peut-être).

"Le moi est-il ce qui se cache ou ce qui se manifeste" ? Ceci est une réflexion intéressante d'un sujet de philosophie qui remet en cause les sociétés modernes obsédées par l'esthétique du corps.


Les gens se cachent parce que ils sont timides, pudiques, ou parce qu’ils ont peur… Mais, la manière que nous décidons de nous cacher révèle en fait comment on voudrait être vu. Tobias Rehberger est un artiste qui se représente en tant que meubles, fruits, fleurs, objets... Ses autoportraits sont profonds en plus d'être recherché esthétiquement.


Cindy Sherman est une artiste renommée pour ses portraits d’elle-même "en tant que" quelqu'un d'autre. Son œuvre critique la place réservée à la femme dans la société contemporaine.


Notre œuvre d'art ressemble au Pop Art des années 50 d'Andy Warhol ou de Roy Lichtenstein. Cette forme d'art est souvent vue comme un produit commercial : éphémère, jetable, bon marché. Mais l'art sans réflexion n'est pas de l'art ; à travers ses couleurs trop vives et ses formes extravagantes l’art Pop nous incite à revoir notre sens esthétique, nos idées reçues sur l’art.


Le monde des « comics » américains, ses couleurs vives, ses formes simples, et ses histoires clichées d'héros sauvant le monde, a en partie inspiré le Pop Art. Nous avons nous aussi décidés de créer un faux « comic » car c'est dans ce type de bande dessinée que l’on trouve le plus de super-héros. Notre travail n'est pas une bande dessinée à proprement dit, c’est plutôt une parodie, un commentaire sur comment les gens s'identifient, de façon un peu ridicule, aux super-héros. Nous, Thibault et Marion, ne sommes pas effrayés à l'idée de nous représenter nous-mêmes en tant que super-héros dans des situations ridicules !


No comments: